vendredi 26 janvier 2007

JE PENSE DONC J'ÉCRIS


On les appelle «Les travailleuses du sexe» J’ai souhaité m’exprimer sur ce sujet bien lourd, à la suite de l’ouverture du procès de Robert Pickton à New Westminster, en Colombie-Britannique, accusé d’avoir tué 26 femmes.

Lorsque des prostituées ont commencé à disparaître à Vancouver, dont plusieurs autochtones, la police n’a pas voulu croire à l’hypothèse d’un tueur en série, pendant des années elle n’a pas cherché à connaître la cause de ces disparitions tandis que la liste s’allongeait.

Les experts en droit affirment que la loi canadienne en matière de prostitution, est indirectement à l’origine de la mort de personnes. Il est inadmissible de constater que les prostitués de tous les sexes, ne peuvent prétendre aux mêmes protections et droits humains que les autres. La loi sur la prostitution au Canada a beaucoup de retard sur les autres pays, mis à part la Russie ou les pays en guerre.

Au Québec plus de 220 femmes sont confrontées à la justice pénale, plus de 80 % d’entre elles sont victimes d’abus et de violence et 50 % sont atteintes de conséquences mentales.

Il me semble que le gouvernement devrait prendre des dispositions d’urgence et s’assurer que l’ensemble des prostitués puisse avoir accès à des services, sanitaires, sociaux, juridiques et qu’il dispose d’une protection policière, jusque là négligée, alors que la police canadienne est reconnue pour son efficacité dans d’autres domaines. Que les auteurs d’actes de violence à l’encontre de ces victimes soient poursuivis devant des tribunaux criminels.

Assurément je souhaitais parler de ce problème qui me scandalise, parce que j’estime que les prostitués dont beaucoup sont mineurs ne doivent pas être traités et considérés comme du bétail, mais dans la dignité. Tout être humain a droit au respect, à l’intégrité physique et morale de sa personne.

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Il me paraît normal que "je mette mon petit grain de sel", comme dirait une personne que j'adore. Le plus vieux métier du monde... parait-il, "les travailleuses du sexe" ou "les gagneuses" comme l'on disait au début du siècle dernier (que ne n'ai pas connu, non ), méritent en effet les mêmes protections sociales et humaines que toute autre personne. En France c'est le cas (en tout cas pour les protections sociales et sanitaires), je le pense bien que je n'ai pas fait d'études approfondies sur la question (hein Duchesse). A défaut d'avoir la considération de la société, il ne faut pas les traiter par le mépris, et l'indifférence,car sans
elles les violences sexuelles et autres turpitudes seraient plus nombreuses. Il n'en reste pas moins que cela demeure un "métier à risque" du fait d'une certaine clientèle, disons "tourmentée",et à défaut d'avoir une protection policière (ce qui me parait difficile sauf dans des cas précis), leurs problèmes sont pris en considération par les services de police compétents (et de gendarmerie il ne faut pas les oublier) du moins par les plus professionnels d'entre eux.
Quant à la prositution des mineur(e)s elle doit faire l'objet d'un suivi et d'une protection beaucoup plus grands. Mais avec les nouvelles lois "Sarkozy", beaucoup d'entre elles sont obligés de se cacher et "opérent" sous le biais du net, ou de soit disant "cabinet de massage" (vous avez ça au Québec aussi, n'est-ce pas ?)donc plus cachées et le suivi devient beaucoup plus difficile. Pour me résumer je suis d'accord avec "la Duchesse aux pieds nus".
Le Colombo français à la retraite
NB : le sujet m'inspire plus que les boulettes de la Royale, n'est-ce pas ? mais là je pense qu'il y a un peu d'acharnement, mais bon c'est de "bonne guerre" en ce moment. C'est quand même attristant

Anonyme a dit…

Je suis également d'accord avec le fait qu'il faille leur accorder les m^mes droits, cela va de soi! Cela dit on ne s'attaque pas au fond du problème à savoir pourquoi ces femmes et ces hommes (on a tendance à ne pas y penser) sont amenés à se prostituer, je doute que pour la plupart il s'agisse d'un choix qui les épanouisse! Il serait grand temps d'évoluer comme on sait le faire pour pleins de chose, des métiers disparaissent, qu'il en soit de même pour celui-ci mais ne rêvons pas, l'argent et le sexe dominaient, dominent et domineront toujours le monde!

Quant à Ségo(gol) encore une bouleete à son actif, yes!!

Anonyme a dit…

Parcourant ton blog, ajouté dans mes favoris dès que j'en ai eu connaissance, je tenais à te laisser un premier commentaire car j'ai appris cette année quelque chose à propos du sujet qui nous occupe qui m'a un tant soit peu révolté.

Si les prostituées semblent effectivement un brin "mieux" traitées par le système français, celui-ci n'est cependant pas un philanthrope (ça se saurait...).

En effet, la position constante de l'administration fiscale à leur égard est la suivante. Les péripatéticiennes sont redevables de l'impôt sur le revenu au titre des Bénéfices Non Commerciaux, catégorie "fourre-tout" (si je puis m'exprimer ainsi) principalement réservée aux professionnels offrant des prestations intellectuelles de manière indépendante (tels les avocats).

Aussi, si la loi française condamne la prostitution, elle n'en demeure pas moins hypocrite à son sujet en la taxant... Sans compter que le même schéma, à savoir activité certes illégale mais néanmoins taxable, est applicable aux dealers, je trouve cela un tantinet scandaleux.

Voila c'était le coup de gueule du samedi soir de ton cousin nîmois.

Le "rébroussier"

N.B : C'est ainsi que ta chère cousine m'appelle quand son fils râle à la maison. mdr :D

Anonyme a dit…

je suis d'accord sur le fond avec le "rébroussier", ce que l'état peut prendre avec deux mains elle n'en emploie pas qu'une. C'est bien hypocrite. Toutefois la prostitution en elle même n'est pas "punissable" par la loi, seul le racolage qu'il soit actif ou passif l'est, ainsi que le proxhénétisme bien entendu (ce qui est plus que normal). Quant aux causes qui amènent ces "travailleuses du sexe", à exercer cette "profession", ceci est une autre "histoire sans fin". C'est vrai que très peu d'entre elles s'épanouissent mais quelle autre profession leur apporterait autant d'argent, en si peu de temps ( à condition qu'elle ne soit pas sous la coupe d'un proxo) ? Mais à quel prix !!!!
Le Colombo français à la retraite qui n'a pas soutenu une thèse à ce sujet, comme pourraient le croire certaines.

Appelez moi Do a dit…

Voilà qui est bien dit mon cousin «Le Rebroussier». : ))) Je constate que tu t’y connais bien en matière pénale et fiscale, il est vrai qu’en France les prostitués entrent dans la catégorie des professions libérales (BNC.) La fiscalité personnelle fixe un forfait. Néanmoins l’évaluation administrative ne tient pas toujours compte des prélèvements opérés par le proxénète, si proxénète il y a. J’approuve en partie ton point de vue et te remercie pour ce premier commentaire en espérant qu’il ne restera pas orphelin : )) . Brac a elle aussi dévoilé des vérités, Quant à Colombo. Je remarque également qu’il connaît parfaitement bien son ex métier. : ))) Je n’ai pas bâti de thèse non plus Colombo. Je crois ce que je vois. Toutefois, ce qui est le plus urgent et important à mon sens, vise la surveillance étroite des trafics, l’esclavage des personnes, la protection, les conditions sociales et le respect que méritent ces personnes.

Contrairement à toi, je ne crois pas que la majorité des prostitués encaissent un paquet d’argent Colombo. Les plus «Nantis» si je puis m’exprimer ainsi peut-être, celles qui opèrent par le biais du Net ou qui offrent des services de «Massage» Tel indiqué dans ton commentaire. Il s’agit là d’une minorité. Quant à voir ce métier disparaître (C’est une supposition) Ce serait ouvrir du même coup, encore plus grande, la porte aux prédateurs. Je cite : la pédophilie, la pornographie infantile qui est une forme de prostitution dont sont victimes de malheureux innocents, le tourisme sexuel, la prostitution organisée sur le Net, Web Cam etc. Les psychopathes, les incestes, toutes les horreurs possibles et du même coup aggraver ce qui l’est déjà. Il y a tellement de déviés sur cette terre que je crains le pire.

Anonyme a dit…

Et on revient au point de départ; le "plus vieux métier du monde" ne serait-il pas le plus indispensable ? Quelle serait ma vie, en tant que femme, si, finalement, ces femmes-là ne me protégeaient pas. Mais quelle serait leur vie si elles avaient le choix ?
Pour avoir discuté avec deux d'entre elles, je suis restée songeuse. L'une m'a dit qu'elle se ressentait un peu comme une travailleuse sociale. J'ajoute, toutefois, que c'était une "indépendante"...

Appelez moi Do a dit…

Ce que tu écris est vrai Steph dans certains cas. Pourtant je m’interroge. Sont-elles heureuses toutes ces femmes ? Je ne peux m’empêcher de les imaginer une fois leur travail terminé, lorsqu’elles ont retiré leurs faux cils et leur maquillage.

Anonyme a dit…

En fermant les maisons closes en 1946 Marthe Richard a fait le lit de la prostitution cachée. Et je ne crois pas que la condition des prostituées se soit améliorée. Au temps où florissaient les bordels dans chaque ville de France tout était sous contrôle policier et sanitaire, même si tout n'était pas rose, les femmes étaient protégées.Et, souvent , les clients appartenaient à la "haute société"; magistrats, politiciens,hauts fonctionnaires...
Comme l'homme est hypocrite ! c'est le plus vieux métier du monde et il n'est toujours pas reconnu ! , il y avait des prostituées il y a dix mille ans , il y en aura encore probablement dans dix mille ans , sic transit gloria mundi!
Tourmagne